Essais de Sérianette

La reconnaissance des membres du clan.

Pourquoi s’attarder sur ce phénomène ?

A vrai dire, si je prends le temps de réfléchir à celui-ci c’est tout bonnement parce que cela m’a frappé.

Entendre une toute jeune Sérianette me dire « Tu es à mes yeux la meilleure Sériane, je veux te ressembler, c’est mon objectif », vous avouerez qu’il y a de quoi se retourner le cerveau.

Autre exemple, des Sérianes que je côtoie depuis mon tout premier sériannat qui me disent qui si je n’avais pas fait de bêtises j’aurai déjà crapahuté l’échelle hiérarchique, ça me donne tout de même matière à introspections profondes, comme toujours.

Bref je prends donc le temps de me demander, pourquoi ai-je droit à cette reconnaissance, quels en sont ses effets, et qu’est ce que cela pourrait m’apporter dans le futur.

Alors commençons, pourquoi cet ex-voto ?

Je pense simplement que j’ai su être à l’écoute tout au long de mon parcours dans le clan.

Je n’irai pas jusqu’à la main tendue, mon altruisme n’étant en rien poussé à l’extrême, mais j’applique cette politique d’ouverture d’esprit.

Toute personne voulant se confier, a toujours trouvé en moi, une oreille qui écoute, une âme qui ne juge pas, un sourire réconfortant et une épaule où pleurer. 

Sans doute ceci fut le point de départ d’une certaine confiance qui s’installa entre les membres et moi. Encore une fois il ne s’agit pas de tout le monde je ne généralise pas mais m’abstiens d’apporter des noms à mes réflexions.

Ensuite, pourquoi est-ce que ces personnes ont cru bon un jour de se tourner vers moi ?

La, à mon avis, c’est l’image que je semble dégager qui entre en cause.

Un charisme certain parait-il.

Cette manière nonchalante d’être toujours présente mais pas au centre.

Ce je-m’en-foutiste en cas de pépin, une sorte de stoïcisme finalement.

Peut être est-ce plus facile de parler à du marbre, mais si ce n'est qu'une apparence.

Bon, beaucoup de « peut être » et de « semble-t-il », il est vrai que je n’ai en fait aucune réponse à ces questions. Il n’empêche que cette gratitude est bien là.

Les effets de cette reconnaissance.

Je pense qu’il n’y a aucun effet à proprement parlé, si ce n’est que cela nous conforte dans notre position, nous pousse à toujours aller au bout de nos idées. Cette impression de, quelque part, être toujours soutenu.

Je n’ai pas changé en me rendant compte de ce qui se tramait autour de moi.

D’autant que les foudres que l’on peut s’attirer de certains membres, compensent amplement cette pseudo-idolâtrie.

Et dans le futur ?

Et bien dans le futur, je sais simplement que j’aurais toujours le soutien d’une poignée de personne.

Le sentiment de reconnaissance, il est vrai, me fait penser à l’avenir, me projette, et m’enorgueilli un tantinet c’est non niable ; si les gens ont confiances en moi ce n’est certainement pas un hasard.

En résumé il me conforte dans ma position d’individu dans le clan, de Sérianette à part entière.

L’ancienneté dans le clan et ses effets.

Commençons par définir l’ancienneté :

A partir de quand pouvons-nous nous déclarer « ancien » ?

Après tout il y aura toujours quelqu’un de plus ancien que nous.

Et puis les anciens qui partent pour nous laisser la place de plus ancien, reviennent et finalement sont plus anciens que nous.

Bref tout cela est bien compliqué, pour simplifier je vais me baser sur le fait que l’ancienneté est en corrélation avec l’expérience dans le clan.

Un exemple pour expliciter la chose : Dans cette logique, un Néophyte vieux de 3 ans sera moins ancien qu’un ex Grand-Sériane qui revient dans le clan après 1 ans d’absence.

A partir de quand pouvons-nous nous déclarer « ancien » alors, je dirais qu’il faut avoir atteint le grade Sériane et une bonne année d’expériences et d’activités.

Bon, tout ça étant dit, parlons un peu de mon cas.

Je m’auto-déclare ancienne du clan à vrai dire.

Voici un bref récapitulatif de mon parcours :

•  Néophyte – Apprentis – Sériane

Virée pour dispersions avec les Antis.

• Apprentis – Sériane

Rétrogradation pour insubordination.

•  Apprentis – Sériane

Virée pour non respect d’un supérieur.

•  Néophyte – Apprentis – Sériane

J’ai en tout et pour tout effectué 2 néophytats, 4 apprentissages et 3 sériannats sans compter celui en cours. Tout cela en 1 an et demie.

Les effets :

J’ai durant mon parcourt vécu bon nombre de chose et survécu à pas mal d’entre elles.

A se retrouver plusieurs fois au même grade, avec une expérience certaine des grades supérieurs, nous permet de bien mieux comprendre les choses.

Tout à coup on se dit : « Mais merde bien sur, cette quête que je trouvais stupide elle permet de nous donner un aperçu de tel ou tel aspect qui nous sert lors des contrats ! »

Avec ce même recul on juge beaucoup plus les gens, bien sur nous sommes notre propre outil de comparaison, mais on se rend bien mieux compte de la valeur des Sérianes, pour avoir pu les observer dans tout les sens, en tant que donneurs de quête, meneurs de contrat, tuteurs etc…

Après il faut avouer que ce n’est pas facile de ne pas tomber dans la démesure. A force de regarder les gens sous toutes les coutures, des défauts on en voit plus le bout et tenir sa langue devient furieusement difficile, ceci expliquant entre autre mon parcourt chaotique à récidive.

Apprendre à se canaliser est maître mot dans ce genre de situation, parce que les injustices on les remarque de loin, et la bonne réaction à avoir, ne peut être que si on a travaillé sur soi même.

Il faut réapprendre à analyser les situations, ne pas tomber dans le « je suis plus douée que tout les autres » mais avoir conscience que ce recul est une force.

Et au final quelle chance c’est …

Nous sommes des éléments clés du clan pour non seulement l’avoir vu évoluer, mais l’avoir vu évolué sous toutes ses coutures, sous tous ses aspects.

Et aujourd’hui :

Aujourd’hui je me sens forte.

Je sais que je suis reconnue dans le clan.

Je suis sûre de moi, de ma valeur, de mes capacités et de mes nerfs qui ont en vu de toutes les couleurs.

Je me sens à vrai dire pleine de sagesse mais toujours aussi bouillonnante.

Alors au final je suis comme les autres mais j’ai ce petit plus qui fait que le clan ne me quittera jamais parce qu’il me connaît trop et vice-versa.

J’ai conscience aujourd’hui d’être un modèle pour certain et une pernicieuse pour d’autre, et ce sera toujours ainsi, à la différence ... qu’on en a vu d’autre !

Comment transmettre son savoir et développer les qualités d'un apprenti.

 Commençons par une brève introduction partant d’une question banale : Pourquoi avons-nous un devoir de tutorat dans le clan ?

Après une brève circonspection je vous répondrais tout simplement, qu’il est de notre fonction de transmettre nos savoirs, puisque finalement d’où on le sort ce savoir, de gens qui nous l’ont enseignés. Bref Nous nous devons de perpétuer ces connaissances pour un bon renouveau du clan.

Au delà de cela c’est un phénomène retrouvé de toutes parts dans la nature, une mère éduque son enfant, une Blop élève son Biblop, en gros, les gens d’expérience semblent faits pour la partager.

La question qui nous vient alors à l’esprit est tout bonnement, comment transmettre cette expérience ?

C’est donc une sorte d’introspection sur le sujet que je me propose de vous faire part ici.

La mission du tuteur.

Fraîchement sorti du néophytat, l’apprenti entre dans la vie active du clan autant dire dans une sorte de fourmilière géante ou il est difficile de trouver sa place tout en respectant celle des autres. Le tuteur va en ce sens être un guide pour ses premiers pas. Il l’amènera petit à petit à comprendre ce que son rang implique, et quelles attitudes a-t il à observer.

Tout au long de l’apprentissage, le tuteur aura à aiguiller le néophyte, le pousser à s’impliquer dans le clan du mieux qu'il pourra.

Il est clair que le tuteur participe à la mise en route de l’apprenti. Mais une fois ce stade dépassé, le rôle du tuteur est ensuite d’enseigner au novice tout ce qu’il doit savoir, et là nous dégageons deux types de précepte :

- Tout d’abord, les exigences requises pour le travail de l’apprenti, le comportement à adopter avec les Sérianes, les règles durant les contrats etc.

- Il doit également le mener doucement sur le chemin du Seriannat, approfondir son savoir sur la constitution, travailler la réflexion au sujet de l’éthique.

Enfin le tuteur a un rôle qui peut apparaître d’avantage secondaire, mais pourtant important, il est le lien direct entre la hiérarchie et l’apprenti. Il transmet les consignes et les réformes auxquels le novice n’a pas accès.

Comment transmettre son savoir et la relation tuteur - apprenti.

Il est primordial de travailler autant la théorie que la pratique. Bien que maintenant des cours leurs soient donnés, il est important de faire des leçons théoriques tout au long de l’apprentissage, suivant un schéma d’ouverture.

Je m’explique, on commence par un cours qui reprend ce qui a été vu lors du néophytat, on appuie fortement sur les contrats car on est tout de même en train de former un futur Sériane, et puis une fois tout ceci concis, je vois dans le rôle du tuteur un rôle d’ouverture, alors les cours théorique peuvent devenir des grandes séances de réflexion sur les points de l’éthique, on lui fait décortiquer la constitution, on lui lance des sujets d’introspection bref qu’il se creuse les méninges et qu’il devienne plus tard un Sériane qui a un minimum de jugeote et on évite les cerveaux de biblop.

J’ai pour ma part un point de vue qui n’est hélas pas partagé avec la plupart de mes collègues.

Je pense qu’une relation amicale entre le tuteur et le novice n’entraîne pas obligatoirement le fatras de l’apprentissage tant que chacun des deux comprends que lorsque qu’ils sont en cours ; ils retrouvent leurs places respectives dans l’échelle hiérarchique.

La clef de la réussite se situe alors dans l’établissement de règles dans le « couple ».

Même si elles ne sont pas rédigées où dites de manières explicites, il faut que ce soit clair pour les deux que lorsque le travail est de nature intellectuel ou du moins plus intense que lors d’un contrat, les deux se positionnent en fonction de leur grade et l’autorité du supérieur s’applique. A l’inverse, lors d’un contrat si les deux veulent jacasser tout en amassant des glands, je trouve cela tout à fait normal et même épanouissant pour l’apprenti.

Parce que finalement, que voit l’apprenti ? Deux Sérianes travaillant ensemble dans une humeur propice aux éclats de rire, et si par là on peut inculquer à nos apprentis à travailler main dans la main c’est pour moi une ouverture formidable pour l’avenir clanico-social de nos petites recrues.

Comme vous l’avez sans doute compris je suis pour l’épanouissement de l’apprenti, mais un épanouissement qu’il mène seul et que nous tuteur, encadrons seulement pour éviter les débordements.

Ainsi, demandez régulièrement à l’apprenti où il en est, ce qu’il pense avec acquis, compris, découvert depuis la dernière fois où vous vous êtes entrevus, bref encore une fois, qu’il ne suive pas les contrats bêtement, on attend d’eux qu’ils réfléchissent et c’est vous tuteur qui devez l’y pousser.

Je suis également convaincue par l’entraînement pratique. Traînez vos apprentis dans tous les contrats possibles et imaginables, laissez le bien sur faire ses preuves auprès des autres mais après tout vous êtes son guide personnel.

Enseignez lui tout ce que vous savez au niveau des contrats, le parchottage, la livraison et laissez-le essayer seul c'est important de les laisser voler un peu de leurs propres ailes.

D'ailleurs, apprenez lui dès le début à utiliser les parchemins, apprenez lui à tenir une règle, à coller des images etc.; de cette manière il galèrera moins avec les dossiers et toute la paperasse qui l'attend.

Enfin, une fois que votre apprenti a réussi avec brio son passage en grade, [b]gardez un œil sur lui[/b], encore une fois même sériane, on peut avoir besoin d’aide au début, ne jetez pas votre agneau dans la fosse sans filer.

Synthèse.

Un bon tuteur doit être ouvert à son apprenti, à l’écoute et surtout il doit le connaître.

On a forcement tendance à former son novice à sa propre image mais nous nous devons de nous adapter à l’individu, même avec la meilleure volonté du monde, un piou ne sera jamais un corbac.

Privilégiez l’épanouissement moral de l’apprenti, et laisser les faire leurs preuves !

N’hésitez pas à entretenir une relation proche avec vos apprentis, on apprend mieux des personnes qu’on apprécie et qu’on respecte.

Sérianes, Sérianettes,

Sur ce parchemin personnel figureront toutes les introspections, les réflexions, les pensées profondes et celles de surfaces, que je, Marix, ai eu, ai et aurai.